Caractérisation expérimentale d’une Décharge à Barrière Diélectrique en CO2
Contexte :
Le dérèglement climatique impose de trouver des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique au premier rang desquels se trouve le CO2. Une des voies pour réduire directement les rejets de CO2 est de valoriser le CO2 produit en le convertissant en d’autres molécules d’intérêt. La molécule de CO2 étant très stable, une des solutions envisagée consiste à utiliser des décharges plasma afin de dissocier la molécule et/ou d’induire une réactivité… Cette thématique a donné lieu à de nombreuses études expérimentales et numériques depuis plusieurs années, notamment afin de mieux comprendre la physico-chimie des plasmas de CO2. Dans cette perspective, il est particulièrement important de disposer de mesures fiables réalisées dans des conditions bien définies afin de nourrir et contraindre les modèles numériques utilisés pour identifier les processus et les espèces clés jouant un rôle important dans ces plasmas.
Sujet :
Ce sujet s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche financé par l’ANR et qui vise à développer un nouveau procédé de valorisation des molécules de CO2 afin de produire des molécules à haute valeur ajoutée (notamment pharmaceutiques). Ce procédé novateur associe une décharge à barrière diélectrique (DBD) en CO2 couplée à un réacteur de chimie en phase liquide. Le stage comportera ainsi deux aspects fortement corrélés :
– Il s’agira premièrement de caractériser expérimentalement la DBD en CO2 à l’aide de diagnostics électriques et optiques : spectroscopie d’émission, imagerie, mesures d’absorption IR (collaboration LPP Palaiseau)… Cette étude fondamentale permettra de fournir des données très utiles pour la compréhension de la cinétique des DBD en CO2.
– Dans un deuxième temps, la décharge sera intégrée au procédé de synthèse précédemment mentionné, en collaboration avec des collègues chimistes. Le comportement de la décharge dans ces conditions sera étudié ainsi que l’influence des paramètres de la décharge sur la synthèse.
Ce travail se déroulera dans un contexte collaboratif fort associant des collègues spécialistes des plasmas, des procédés plasma/liquide, et des chimistes.
Profil recherché : Étudiant en Master 2 Plasma, Physique, Physique-chimie. Des connaissances en physique des plasmas sont un plus pour la candidature, mais ne constituent pas une nécessité.
Encadrement : Simon Dap simon.dap@laplace.univ-tlse.fr
Lieu du stage : Laboratoire LAPLACE – Université Paul Sabatier à Toulouse
Possibilité de poursuite en thèse : Oui (co-direction avec GREMI Orléans)